" Le silence "
Il est lourd,
Il est doux,
Il est désastreux,
Il est ténèbreux;
Intense dans sa sentence,
Il est léger,
Il est fort,
Il est mort,
Il est à entendre
Un pou tousser.
Lente est sa detente
Sur la route tumultueuse
Des noires nuits sulfureuses.
...
Un lourd silence s'installe,
Un doux silence s'installe
Après tout desastre.
Un ténèbreux silence s'installe,
Et l'on ne peut que comprendre,
La gravité de son verdict;
On est flottant,
On est solide
Pour apprendre le funeste destin,
Car silence ne porte que nefaste.
Et on vénère,
Et on silence,
Et l'homme vénère
Le silence de la mort.
By Williams
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" UNE LETTRE TERNE "
Je ne serais sans doute plus là,
Quand tu sortiras du trou,
Cet enfer où a bouilli notre sang,
Ce cachot où nous nous connûmes.
Je ne serais sans doute plus là.
...
Quand tu recevras cette lettre noire,
Cette lueur venue du fond de mon être,
Ce mot vibrant de témoignages,
Je ne serais plus sous ce ciel.
Te souviens-tu de ces nuits,
Où nous cfrottant l'un à l'autre,
Nous cherchions une maiger chaleur,
Nous, humant les pires odeurs,
Dans l'antre obscur de notre cellule;
Assis dans un recoin,
Nos fondamentaux bafoués,
Sans le moindre regard international,
Sans l'oeil du monde,
Et nous pleurant à chaudes larmes ?
Combien de jours avons nous passé,
Enfermés dans la pire des prisons,
Pour des choses dont nous ne connaissions
Ni la tête, ni la queue ?
On nous a accusé à tort,
On nous a enfermé à tort,
On nous a envoyé à Mort,
On nous a condamné à mort.
Sous le poids de la vérité,
Nos chaînes ont craqué,
Rongées par notre innocence
Etalant ça et là, la réalité.
Je m'en vais, je m'en vais.
...
Loin de cet enfer de pays.
...
Quand tu reviendras,
Je serais sous d'autres cieux,
Cette lettre terne au loin,
Et toi, frangin, LIBRE.
By Williams
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