CONTES POPULAIRES DUALA :
CONTE 1 : WUDU (tortue) et NGOA (porc) - wudu na ngoa: la tortue et le porc
Il était une fois, dans un beau petit village, WUDU tortue et NGOA porc étaient de très bons amis.
NGOA était très riche, mais WUDU très pauvre. WUDU rendait constamment visite à son ami.
Un jour WUDU vint voir son ami NGOA et lui dit: " mon fils se marie dans deux lunes, j'ai besoin d'un peu d'argent pour organiser les festivités, voudrais-tu m'en prêter un peu, chèr ami ?" .
NGOA répondit : " mais biensur, mon ami !" Et il lui donna un peu d'argent.
Mais, les deux lunes passèrent, NGOA fut étonné de ne pas recevoir d'invitation au mariage du fils de WUDU, et ne vit pas non plus de cérémonies de mariage organisées. WUDU ne venait plus chez lui non plus.
Un matin, NGOA décida de se rendre chez son ami. En le voyant arriver, WUDU se cacha; NGOA dit : " Bonjour dame tortue, où est passé WUDU ? " ; et elle répondit : " Je ne sais pas, il doit être parti à la cueillette". Et NGOA rentra tristement chez lui.
Le lendemain, il revint chez WUDU, en le voyant arriver, le tortue se cacha, NGOA dit : " Bonjour dame tortue, où est passé mon ami WUDU ? ", et elle répondit : " il est allé nous puisser de l'eau fraiche". Et NGOA retourna tristement chez lui.
Les jours passèrent, NGOA se mit à s'impatienter, un jour, très en colère, il décida de se rendre chez WUDU dans le but de récupérer son argent. Chez les tortues, on ne s'attendait pas à cette visite subite. En voyant NGOA arriver, WUDU n'eut pas suffisamment de temps pour se cacher, il rentra dans sa carapace et dit à sa femme de s'en servir comme une pierre à écraser. La dame tortue se mit alors à écraser des condiments sur le dos de la tortue.
Voici que vint NGOA, il demanda d'une voix grave et menacante : " Où est passé ton époux la tortue", et la dame tortue répondit timidement : " il est allé à la pêche..."
Et NGOA réprit : " où est l'argent que je lui avais prêté ? " Puis il donna un violent coup de patte à la pierre à écraser de la dame tortue, ignorant qu'il s'agissait de WUDU. WUDU se retrouva de l'autre côté des buissons, il alla au marigot se nettoyer le dos, puis il pris le chemin du retour vers sa maison.
Arrivé chez lui, il trouva la dame tortue toute en larmes, celle ci s'inquiétait de ne pas retrouver WUDU vivant.
Il demanda : "Que se passe t-il ici ?", et la dame tortue répondit : " nous n'avons plus rien à manger, NGOA a jeté notre pierre à écraser et son contenue.
WUDU dit alors à NGOA : " retrouve donc la pierre à écraser de la dame tortue, ensuite, je te rembourserai ton argent.
Depuis ce jour NGOA fouille partout avec son grouin, les poubelles, les buissons, les mares de boues, à la recherche de la pierre à écraser de la dame tortue, espérant récupérer son argent.
MORALITE : Tô o tèngènè nde, bia wèlisanè, kè o ma timba kô muka.
Même si on a raison, il faut savoir être patient, sinon, on finit par avoir tort.
(© par Lily pour Duala Sun )
CONTE 2 : Kulucongo ( kouloutchongo )
Kulucongo était un jeune pêcheur. Il lui arrivait d'aller pendant des semaines en mer. Sa femme Ebumbu attendait un enfant.
Lors d’un long voyage en mer, Kulucongo laissa sa femme toute seule à la maison. Et un soir, elle mit au monde une belle petite fille, Diacongo.
Mais à peine avait elle enfanté que Mut’edimo, une femme fantôme surgit, et elle demanda à Ebumbu de lui donner l’enfant, et celle-ci refusa, et Mut’edimo lui confisqua son repas.
Ebumbu commençait à se plaindre de famine, et lorsqu’elle voulait prendre son repas, Mut’edimo lui en empêchait en lui disant : « choisit entre ton enfant et le repas ».
Et Ebumbu renonçait au repas. Tous les jours, au moment du repas, Mut’edimo venait confisquer le repas d’ Ebumbu. La jeune mère passa des semaines sans pouvoir se nourrir.
Mut’edimo lui disait à chaque fois : « si tu veux que je m’en aille , pour pouvoir manger, il te suffit de me donner l’enfant, tant que tu ne m’auras donné Diacongo, tu ne te nourriras pas »
Ebumbu répondait toujours : « jamais je ne te donnerai Diacongo », espérant de tout cœur que Kulucongo revienne le plus vite possible, car elle n’avait presque plus de lait.
Un jour, alors qu'il était sur sa pirogue, Kulucongo entendit un oiseau qui chantait :
« Kulucongo… Kulucongo… munj’angô a yai mboa
kolo kwaaa, kolo kwakwakwa, kolo kolo kwaaaa
Kulucongo… Kulucongo… mut’edimo e takisè munj’angô e
kolo kwaaa, kolo kwakwakwa, kolo kolo kwaaaa
Kulucongo… Kulucongo… munj’angô a yai mboa
kolo kwaaa, kolo kwakwakwa, kolo kolo kwaaaa ….»
( Kulucongo ta femme a enfanté, Kulucongo, une femme fantôme embête ta femme, Kulucongo ta femme a enfanté )
Kulucongo s’arrêta, il lança une pierre à cet oiseau, qui s’en fui aussitôt. Mais quelque temps après, l’oiseau revint et continua son chant.
Alors Kulucongo y prêta attention, il prit le chemin du retour vers sa maison.
Arrivé chez lui, il trouva Ebumbu complètement affaiblie, il avait ramené du poisson. Ensembles, il firent une pèpèsup au poisson, soupe de piment, et Ebumbu pu manger. Ils posèrent une casserole de soupe sur la table.
Le lendemain Kulucongo attendait derrière la porte avec une matraque, et Ebumbu était assise sur son fauteil habituel, quand Mut’edimo arriva. Elle demanda à Ebumbu s’il y avait une tierce personne dans la pièce, car elle sentait une odeur inhabituelle, ce n’était ni l’odeur d’Ebumbu, ni celle de la petite Diacongo.
Mais ebumbu répondit : « c’est le contenu de cette casserole qui a cette odeur ». Et mut’edimo lui dit : « donne moi donc l’enfant et je te laisserai manger » , suite au refus d’Ebumbu, la femme fantôme se mit à boire la soupe. Kulucongo sortit de sa cachette et l’assoma. Celle-ci se leva et disparu.
Kulucongo pu enfin avoir une vie tranquille avec sa femme Ebumbu et sa fille Diacongo.
MORALITE : Titimbè e ma wana tombwanè - La persévérance est bénéfique
(© par Lily pour Duala Sun )
CONTE 3 : Bekombo : Muna muloloma ( Bekombo : l'enfant commissionaire)
Békombo était un petit garçon qui vivait dans sa contrée, avec sa tante Ndomè. C'est lui qui faisait les commissions.
Un matin, Tanti Ndomè lui demanda d'aller lui acheter une aiguille. Bekombo acheta l'aiguille, mais sur le chemin de retour, il vit Edèmè, son ami, qui portait un sac de riz, il lui proposa de jouer un peu, et Bekombo cacha son aiguille dans le sac de riz d' Edèmè. Après les jeux, au moment de rentrer à la maison, Bekombo ne retrouva plus son aiguille dans le sace de riz, après des heures de recherche. A la maison, Tanti Ndomè lui dit: la prochaine fois, tu prendra un bout de tissu où tu accrocheras l'aiguille, et mettras ensuite dans la poche de ta chemise.
Le lendemain, Tanti Ndomè demanda à Bekombo d'aller lui acheter du beurre. Dès que l'enfant eu acheter une brique de beurre, il la mis dans la grande poche de sa chemise, mais comme il faisait assez chaud, le beure fondit totalement et tâcha sa chemise. Arrivée à la maison, il n'avait plus de beure. Et Tanti Ndomè lui dit : " la prochaine , s'il fait si chaud, prend un bocal d'eau fraîche, tu y mets le beure pour eviter qu'il fonde.
Un autre jour, l'on offrit à Bekombo une beau petit chiot, l'enfant cherche un bocal, avec de l'eau fraîche où il enferma le choit, arrivé chez lui, il présenta le boccal à sa tante, celle ci hurla d'inquiétude, elle lui dit : " la prochaine fois, si on t'offre un chiot, chercher une laisse, tu la lui attache autour du cou et tu le conduit à la maison".
Plus tard, Tanti Ndomè demanda à Bekombo d'aller lui acheter une grand gigot de mouton. A peine eut il acheté le gigot que Békombo chercha une corde bien solide, il attacha le gigot et se mit à le tremballer. Mais en chemin, des chien virent le garçon transporter de la viande, ils accourure, et en mangèrent. Arrivé à la maison, il n'y avait plus qu'un petit os au bout de la corde. Tanti Ndomè dit alors: " puisque tu comprend tout avec un peu de décallage, la prochaine fois, je ferai mes commissions moi-même."
MORALITE: Eviter de laisser quelqu'un reproduire les mêmes erreurs
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Editeur : L'Harmattan
Adresse : la librairie l'harmattan 16 rue des écoles 75005 Paris
Horaires : ouverte de 10h à 12h30 et de 13h30 à 19h.
1) Qui est dans la lune ? : résumé
Angèle Kinguè - Muriel Diallo
" Une belle soirée d'automne...
Sa maman étant en voyage, Antoine doit passer la nuit chez Sénami. Assis sur la vieille balancelle de la véranda, les voilà qui se régalent de pop corn tout en contemplant le ciel étoilé et une lune aussi ronde qu'un ballon. Mais quelles sont donc ces formes qu'Antoine distingue dans la lune ? Une incursion pleine de poésie au coeur de l'astre lunaire. "
2) La chèvre et l'oryx: résumé
Valérie Ewane - Michel Devoucoux
" Ce conte emmène le lecteur au coeur de la forêt en compagnie de Mbodi la chèvre et Mbudi l'oryx, pourvus tous deux de très longues cornes et amis inséparables. Tous deux auraient pu poursuivre leur vie paisible dans la forêt si la jalousie de Mbodi envers son ami n'avait poussé celle-ci à ourdir une vengeance..." |
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